Le projet de l'école

LE PROJET EMILE (Enseignement de Matières par l'Intégration de Langues Etrangères)

à l'école Albert BAR

 

Après l'ouverture en 2013 de classes d'immersion linguistique en anglais dès le cycle 2 : deux classes de CP, une classe de CE1 (et la classe de GS à la maternelle de St Sigismond), nous avons décidé en 2014 d'étendre le projet sur l'ensemble de l'école. Les élèves ont donc chacun deux salles de classes : l'une pour l'enseignement en anglais, l'autre pour le français, avec un enseignant pour chaque langue.

L’objectif annoncé est l’amélioration des compétences en langue anglaise avec l’obtention pour les élèves du niveau A2 du cadre de référence européen en fin de cursus élémentaire au lieu du A1 visé par les programmes.

 

Quand et où ?

Depuis septembre 2013 à l'école élémentaire Albert Bar (et la maternelle de St Sigismond) sur la commune d'Albertville.

 

Pour qui ?

Pour les enfants de 5 à 10 ans non-anglophones amenés à acquérir des compétences en anglais. Pour les enfants anglophones souhaitant conserver un apprentissage dans leur langue maternelle, et apprendre les bases de la langue française.

 

Pourquoi ?

L’objectif principal est le bilinguisme précoce de l’enfant, tout en respectant et favorisant le développement et l’épanouissement scolaire de chacun.
Les premières années de vie sont le moment idéal pour l’acquisition du langage, les enfants sont des « éponges », et démarrer l’acquisition d’une seconde langue est non seulement facile pour eux, mais rapide (beaucoup plus qu’à l’âge adulte ou même qu’à l’adolescence, comme chacun sait).

 

Comment ?

Les temps de classe sont organisés par demi-journées pour les classes du CP au CE2. Pour les CM qui entrent dans le projet, l'objectif est différent et plus modeste, ils ont donc 3 demi-journées par semaine d'anglais. Dans toutes les situations quotidiennes d’apprentissage de la vie scolaire et communautaire (repas, jeux, récréation, classe…), l’enfant sera amené à communiquer en anglais et en français.

L’expression orale s’appuie sur les outils suivants : chants, comptines, poésies, histoires (répétition), théâtre, marionnettes, spectacles (création), matériel audio et vidéo (compréhension, répétition) avec écoutes régulières de documents authentiques, c’est-à-dire parlé par des personnes anglophones.

A partir du CE1, dès que les enfants maîtrisent la lecture en français, on leur propose très progressivement la lecture en anglais.

Les élèves sont donc évalués en français selon les programmes de l’éducation nationale prévus pour le cours suivi ainsi qu’en anglais selon une programmation pré établie et validée par les conseillers pédagogiques.

Trois enseignants ont à leur charge l’enseignement en anglais. Ils seront secondés par une assistante américaine d’octobre à avril. Cette assistante interviendra dans toutes les classes. 

Il est à noter que la mixité entre enfants anglophones et francophones permettrait de favoriser les échanges linguistiques dans les deux sens. Les échanges et correspondances scolaires seront donc encouragés et développés.
 

 

LE BILINGUISME

 

Cette philosophie s’inspire du modèle de bilinguisme canadien : les enfants mis au contact d’une seconde langue dès leur plus jeune âge (2 à 3 ans), en retiennent la musique, la répètent et la vivent sans inhibition aucune.

On apprend les mathématiques en anglais par exemple, on fait des activités sportives, artistiques, scientifiques en anglais et on ne se décourage pas à apprendre la grammaire anglaise dans un premier temps.

Le bilinguisme « rend intelligent » 

Le bilinguisme conduit au plurilinguisme, car celui qui a appris très tôt à écouter et parler deux langues présente de plus grandes dispositions à en apprendre une troisième, voire une quatrième avant la fin de sa scolarité.

Le bilinguisme rend tolérant aux autres et ouvert sur le monde

L’apprentissage des langues confronte l’enfant à la pluralité, à la multiplicité des points de vue, et lui confère une ouverture d’esprit qui, parallèlement, forge sa propre identité (ce que l’on appelle "la décentration" en terme sociologique).

Le bilinguisme ne nuit en rien à l’apprentissage de la langue maternelle 

De nos jours où la capacité de s’exprimer et de se faire comprendre au-delà de nos frontières est un atout majeur, nous préconisons l’apprentissage précoce d’une seconde langue, en l’occurrence l’anglais.
Cela ne nuit en rien à l’apprentissage de la langue maternelle : il est démontré que les résultats en français des élèves suivant un cursus d’immersion anglophone sont aussi bons, voire meilleurs que ceux d’élèves suivant un cursus classique à la fin du cycle primaire.

 

Cet article reprend des explications très bien formulées de sites académiques ou scolaires où des projets en immersion sont déjà en place depuis plusieurs années :

Ecole Jean Jaurès à Nancy : http://www4.ac-nancy-metz.fr/pasi/spip.php?article645

Ecole bilingue de Haute-Savoie : http://www.ecolebilingue74.fr/ecole-bilingue-haute-savoie-74-projet-pedagogique.html

 

Voici une courte sélection bibliographique sur le bilinguisme :

« Pour une éducation bilingue », Guide de survie à l’usage des petits européens d'Anna Lietti, aux Editions Payot.
Résumé du livre, d'après www.evene.fr : A l'heure de la mobilité européenne, doter ses enfants d'une deuxième langue est une nécessité. Or l'enseignement des langues étrangères à l'école publique produit généralement des résultats décevants ; et les établissements bilingues, où l'on apprend vraiment les langues, font encore figure d'exception. Le bilinguisme ferait-il peur ? Y a-t-il un âge pour commencer l'apprentissage d'une deuxième langue ? Faut-il être particulièrement 'doué' ?

« L’enfant aux deux langues » de Claude Hagège, aux Editions Odile Jacob.
Résumé du livre, d'après www.alapage.com : Quel est l'âge auquel il convient d'introduire l'enseignement d'une deuxième langue ? Quelles sont les facultés intellectuelles dont le bilinguisme facilite le développement ? Quelle est l'efficacité comparée de l'apprentissage des langues au début de la vie et durant la période adulte ? Dans quels cas oublie-t-on une de ses deux langues, notamment sa langue maternelle ? Les Français sont persuadés qu'ils sont peu doués pour les langues, alors que n'importe qui peut devenir parfaitement bilingue pourvu que l'on consente à créer pour cela les conditions favorables.

Liens :

N'hésitez pas à consulter un bilan officiel sur les programmes d'immersion au Canada démarrés dans les années 70 pour promouvoir le bilinguisme (Anglais ou Français).

A lire également : les articles de la "National Association for language development" sur les stades du bilinguisme précoce (Anglais).

Découvrez cet article du Guichet du Savoir qui aborde les thématiques suivantes : A quel âge peut-on commencer à apprendre une langue étrangère ? Doit-on apprendre l'anglais à un bébé par exemple ? Cela ne l'empêcherait-il pas de bien apprendre le Français ?

Site d'information et de conseils sur le bilinguisme : Bilinguisme Conseil.